exorbitant, ante
adj. (è-gzor-bi-tan, tan-t')	 
- 1Qui sort des limites ; qui dépasse de beaucoup la juste mesure. Rien n'est plus contraire à la nature que le partage inégal des biens, l'opulence exorbitante des uns et la pauvreté affreuse des autres . [Fénelon, t. XXII, p. 362]Malgré cette dépense exorbitante que vous faites . [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]Vingt mille écus ! le legs serait exorbitant . [Regnard, Le légataire universel]Il a quelquefois donné aux pauvres des sommes exorbitantes pour un particulier d'une fortune si modique . [Mairan, Éloges, Lemery.]On avait attaché au consulat un pouvoir exorbitant . [Montesquieu, L'esprit des lois]Un bénéfice exorbitant surmonte tous les obstacles . [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]On dit exorbitant de. Au lieu de priviléges exorbitants du droit commun, nous leur laisserions [aux Anglais] le droit commun du commerce . [D'argenson, Mém. t. III, p. 78]Quant à l'action pénale exorbitante du droit commun, exclusive de la preuve . [Berville, Du droit de plainte en mat. de diffamation]
- 2 Fig. Qui blesse les convenances, la morale, la règle. C'est une action exorbitante . [Molière, Le malade imaginaire]Une thèse qu'un bachelier breton se préparait à soutenir, où il y avait des propositions moins exorbitantes, à la vérité, que celles du collége de Clermont, mais qui étaient contraires aux libertés de l'Église gallicane . [Racine, Hist. Port-Royal, 2e part.]
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- REM. Voici un autre exemple de exorbitant de : Le seigneur justicier, en exigeant des redevances ou des services exorbitants de la coutume légitime, abusait non-seulement, comme le féodal, de sa puissance de fait, mais encore....
 [Championnière, De la propriété des eaux courantes, p. 520]
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